Labo Chantier Variétés #05 : Circulez ! Résistances et Solidarité !

Le jam’in jette est fier d’avoir comme partenaire cette année Bruxelles Laïque. En plus des journées scolaires qui sont prévues le jeudi 15 en journée (complet), nous les accueillerons chaleureusement pendant la durée du festival pour leur 5ème Labo Chantier variétés. Une première collaboration qui nous l’espérons vous ravira autant que nous et dont vous aurez tout les détails ci-après : 

Face aux politiques migratoires de plus en plus répressives, cette édition du Labo Chantier Variétés s’installe sous le chapiteau du Jam In Jette pour trois jours de rencontres, débats et témoignages. Dans un contexte de durcissement des politiques européennes et belge, où l’accueil est restreint, les expulsions accélérées et la solidarité criminalisée, ce rendez-vous propose d’ouvrir des espaces de réflexion collective et de mobilisation. À partir d’expériences concrètes, de récits de luttes et de paroles de personnes concernées, nous interrogerons ce qu’il reste du droit d’asile, du devoir d’hospitalité, et de notre capacité à résister ensemble.

Une date symbolique, le 17 mai, jour de la mort de Mawda, pour rappeler que derrière chaque politique migratoire, il y a des vies, des drames, et des combats à mener.

Une initiative de Bruxelles Laïque, en partenariat avec le CiRé et Bel Refugees.

JEUDI 15/5 – 19h>22h

Projection-rencontre : L’Histoire de Souleymane de Boris Lojkine 2024) 

L’Histoire de Souleymane suit le parcours d’un jeune livreur sans papiers à Paris, dans une course contre le temps et l’arbitraire pour tenter d’obtenir l’asile. À travers ce récit tendu, incarné avec justesse et dignité par Abou Sangaré, le film donne chair à une réalité souvent invisible : celle des exilées et exilés pris dans les rouages d’une politique migratoire brutale.

Le film sera suivi d’une rencontre autour des enjeux soulevés par le film, en présence de différents intervenants et intervenantes.

Cliquez ici pour réserver.

VENDREDI 16/5 –
18h>18h45 & SAMEDI 17/5 – 16h>17H
  

Lecture-performance musicale : A. G., C. et tous les autres

D’après Silence de Choeur, de Mohamed Mbougar Sarr | Etape de travail– Marie-Aurore Dawans / Casques audio pour les spectateurs et spectatrices

Au cœur du Jam in Jette, cette performance sonore immersive vous plonge dans une série de récits intimes : fragments de vie, éclats de rencontres, gestes d’hospitalité vécus avec celles et ceux que l’on appelle migrants, exilés, transmigrantes. Marie-Aurore Dawans présente ici une étape de travail en vue d’une future adaptation scénique du roman Silence du chœur de Mohamed Mbougar Sarr. En s’appuyant sur sa propre expérience de l’accueil, elle donne à entendre des témoignages bouleversants, recueillis au fil des années par celles et ceux qui ont ouvert leur porte et partagé leur quotidien. Loin des discours abstraits sur la migration, cette lecture-performance emprunte la voie de l’intime. L’inconnu devient proche. Familier. Quelqu’un avec qui l’on partage un repas, comme  l’attente d’un papier. On y entend des histoires de sacs oubliés, de chaussures rouges, de sourcils épilés, de films effacés, de parfums restés sur la cheminée. Des gestes simples – offrir un thé, laver un linge, apprêter un canapé – qui, dans le contexte de l’exil, deviennent profondément politiques.

Un tissage fragile de voix, de sons, de mémoires à écouter pour ne pas s’habituer.

SAMEDI 17/05 – 12h>13h30

Debat : »Ils ferment, nous ouvrons!”

Résister et faire solidarité face aux politiques migratoires.

L’Union européenne et le gouvernement belge durcissent encore la répression contre les personnes en situation de migration. En Belgique, on prône l’accélération des expulsions, on réduit drastiquement les conditions d’accueil, le gouvernement n’exécute pas des décisions de justice pour défaut d’accueil. Pendant ce temps, plus de 150 000 personnes sans papiers vivent et travaillent dans l’ombre, souvent dans des secteurs essentiels, mais privées de droits.

Cette rencontre propose de croiser les regards d’acteurs de terrain, de juristes, de responsables associatifs, de personnes concernées pour penser les formes de résistance, les pistes de régularisation et les solidarités à construire face à une dérive sécuritaire et aux discours de haine.

Avec : Mehdi Kassou, porte-parole de BelRefugees, Serge Baganbula, militant pour la régularisation, membre actif des collectifs de lutte à Bruxelles, Sotieta Ngo, directrice du CIRÉ (Coordination et Initiatives pour Réfugiés et Étrangers) et Sara Prestianni,  directrice plaidoyer Euromed droits, membre de Migreurop.

Cliquez ici pour réserver.

VENDREDI 16/5 – 21h>22h & SAMEDI 17/5 18h30>19h30

Performance musicale : Chant de lutte

En 2023, le Collectif Chants de Luttes s’est associé aavec le Comité des femmes sans papiers et le Collectif Formation Société afin de puiser dans la joie, l’harmonie, la  polyphonie et la force collective du chant des ressources supplémentaires pour leur  combat. Les femmes sans-papiers ont créé une chorale et écrit leur chanson de lutte.

VENDREDI 16/5 –
20h>22h45 & SAMEDI 17/5 – 18h>20h

Performance Déambulatoire : ROBOT SAPIENS KIMBALAMBALA

Avec Robot sapiens Kimbalambala, l’artiste Precy Numbi se transforme en « écohéro ». À l’aide de rebuts, il crée des sculptures – sortes de monstres contemporains – qui deviennent les protagonistes d’une fiction. Ces monstres s’attaquent au flux de déchets que l’Amérique du Nord et l’Europe dirigent vers l’Afrique, comme à leur accaparement de ses ressources et terres rares. Ils existent en résonance de l’histoire coloniale et de l’écofuturisme.
Pour l’artiste, les robots sapiens sont un genre d’espèce humaine qui tenterait de reprendre le contrôle sur la machine qui croit la maîtriser. Derrière l’illusion de toute-puissance qu’offre la carcasse se trouve une chair vulnérable, malmenée par les mécanismes de la tôle rigide qui l’enserre.
Robot sapiens Kimbalambala incarne la folie de l’humanité et pose les questions douloureuses. Quelle place les humains accorderont-ils aux robots ? La pollution dominera-t-elle le monde ?
Robot sapiens Kimbalambala, ce sont des sculptures qui se transforment, par moments, en manœuvre. Ces étonnantes carcasses s’activent et avancent sans phares, sans rétroviseurs, sans pare-chocs, sans permis de conduire, sans immatriculation, sans confort ni alarme. À l’image de la société et de sa mauvaise conduite.
Surveillez les apparitions !

Du JEUDI – 15/05 JUSQu’au SAMEDI – 17/05

EXPO : THIS IS GAZA

L’idée de la série This is Gaza est née quelques jours après le début de la guerre contre Gaza en octobre. Les images que nous recevions dans les médias ressemblaient à celles que nous avions déjà vues en 2008, 2012, 2014, 2015 et 2019 : des corps sans vie, principalement des femmes et des enfants, et des bâtiments en ruine. Bien que ces images soient essentielles pour témoigner de la réalité au monde, nous avions le sentiment qu’il manquait quelque chose d’important : des images de la vie. Nous voyions les morts sans savoir ce qu’ils faisaient de leur vivant, et nous voyions des bâtiments détruits sans les avoir vus lorsqu’ils étaient des écoles, des mosquées, des théâtres ou des clubs sportifs. De la même manière, les voix ne parlaient que de guerre et de mort.Les quelques textes inclus dans ce livret ont tous été écrits entre le 7 octobre et le 20 décembre. Action for Hope les a recueillis de manière aléatoire sur les réseaux sociaux, avant de demander aux auteurs leur permission pour les publier. Parallèlement, Action For Hope a commencé, en collaboration avec ses partenaires س أفـــــــلم Seen et de nombreux artistes bénévoles, à lmer certaines de ces œuvres sous forme de lectures réalisées par des artistes et des gures publiques reconnues. Les vidéos et les textes ont été largement diusés sur les réseaux sociaux, en partenariat avec des collaborateurs médiatiques Al Manassa الــــنصة et Raseef22, atteignant une large audience de plus de 7 millions de spectateurs au début de l’année 2024.